De grosses modifications comportementales de nos “responsables” sont en cours concernant l’équipement de nos massifs d’escalade. Celles-ci m’amènent aujourd’hui à réagir pour dénoncer et contester certains excès. C’est malheureusement désormais une évidence, l’aseptisation quasi générale de nos massifs rocheux est en cours, équipement à outrance et la banalisation de l’escalade ne font plus aucun doute.
En effet, chez-nous bon nombre de massifs sont suréquipés où sont en passe de l’être…
Je ne prendrai qu’un seul exemple pour le moins révélateur ( il y en a bien d’autres) les Rochers de Fidevoye (du Paradou) à Yvoir, la voie “le Grand Dièdre” comptait en tout et pour tout huit pitons relais compris. Aujourd’hui cette belle voie est totalement dénaturée par une orgie de broches, on en compte pas moins de 17 placées +/- tous les 3 mètres, peut-on encore considérer que c’est de l’escalade…?
L’absence de dangerosité sur un site naturel ça n’existe pas
Aujourd’hui bon nombre de grimpeurs sont issus des salles et revendiquent les mêmes garanties de sécurité lorsqu’ils grimpent en extérieur, C’est utopique ! L’absence de dangerosité sur un site naturel ça n’existe pas, même en plaçant un ancrage tous les trois mètres…
Il faut aussi savoir que la plupart des accidents sont des erreurs humaines, donc facilement évitables si l’on est attentif. Notre sport est avant tout une discipline de liberté et de nature qui comporte des risques objectifs et subjectifs que chacun doit connaître et assumer pleinement.
Il faut absolument que nos “responsables” aient assez de discernement pour conserver quelques sites pour la pratique de l’escalade traditionnelle à l’équipement plutôt aéré (distance entre les points). Afin que ceux qui le désirent puissent encore vivre un peu “d’aventure” en plaçant eux-même des protections supplémentaires si besoin est et ainsi apprendre à gérer son mental, le stress et ses émotions.